Safaricom, le plus grand opérateur télécom du Kenya, a levé 20 milliards de KES (154 millions de dollars) lors de la première tranche du programme d'obligations à moyen terme (MTN) annoncé en novembre, après que les investisseurs ont proposé près de trois fois son objectif.
La société avait initialement cherché à lever 15 milliards de KES (116 millions de dollars), mais une demande écrasante a poussé le taux d'abonnement à 275,7%, incitant Safaricom à activer une "option de surallocation" de 5 milliards de KES (38 millions de dollars) — une clause qui lui permet d'absorber une partie des offres excédentaires.
"Safaricom a reçu des demandes pour des obligations s'élevant à environ 41,4 milliards de KES, contre l'objectif initial de 15 milliards de KES, ce qui représente un taux d'abonnement global de 275,7%", a déclaré Safaricom dans un communiqué mercredi.
L'appétit marqué pour la dette de Safaricom signale une confiance renouvelée dans l'économie kényane, prouvant que malgré les pressions économiques mondiales, les investisseurs locaux ont les poches profondes et sont désireux de soutenir des blue-chip companies offrant des rendements stables.
L'Autorité des marchés de capitaux (CMA), le régulateur du marché des matières premières du Kenya, a d'abord approuvé le programme d'emprunt plus large de 40 milliards de KES (308 millions de dollars) de Safaricom en novembre. Safaricom a ensuite ouvert les ventes pour le premier lot d'obligations, connu sous le nom de "Tranche 1", qui a officiellement clôturé le 5 décembre.
"Cette étape est un témoignage de l'écosystème dynamique et de la forte liquidité", a déclaré la Bourse de Nairobi (NSE) dans un communiqué mercredi, notant la capacité du marché à financer des objectifs d'entreprise majeurs.
Cette vente n'est que la première phase du plan d'emprunt plus large de l'entreprise. L'approbation réglementaire permet à Safaricom de revenir sur le marché à l'avenir pour lever le reste du programme de 40 milliards de KES (308 millions de dollars), émettant potentiellement des obligations vertes ou sociales pour financer des projets durables.
Les obligations de cette vente seront cotées à la NSE, offrant aux investisseurs un actif négociable de la plus grande entreprise du Kenya.


