L'Agence du revenu du Canada (ARC) a révélé que 40 % des contribuables qui utilisent des plateformes de cryptoactifs évitent les impôts sur les cryptomonnaies ou présentent un risque élevé de non-conformité, a rapporté la Presse canadienne le 7 décembre.
Le média a déclaré avoir reçu une déclaration par courriel de l'ARC indiquant qu'elle dispose de 35 vérificateurs dans son programme de cryptoactifs, travaillant sur plus de 230 dossiers, qui ont généré "d'importants impôts perçus par audit", dont 100 millions de dollars au cours des trois dernières années.
L'ARC a reconnu les limitations légales au Canada, affirmant qu'elle estime "qu'il n'existe aucun moyen fiable d'identifier les contribuables opérant dans l'espace crypto et d'évaluer leur conformité" aux obligations de déclaration fiscale. Ces défis ont motivé les efforts de l'ARC pour contraindre des plateformes comme Dapper Labs à divulguer des informations.
Le gouvernement avait exprimé une préoccupation particulière concernant les contribuables utilisant l'entreprise basée à Vancouver pour éviter les impôts, mais en raison d'un manque de réglementations claires de l'ARC, l'entreprise n'a pas été pleinement tenue responsable, selon la Presse canadienne.
Selon la Presse canadienne, Dapper Labs n'a pas nié l'enquête, bien qu'elle n'ait pas non plus pleinement coopéré ; les autorités cherchaient des informations sur les 18 000 principaux utilisateurs de Dapper, mais les négociations entre les responsables de l'entreprise, les avocats et les fonctionnaires ont vu ce nombre réduit à seulement 2 500. CoinDesk a contacté Dapper Labs et l'ARC pour commentaire, mais aucune réponse n'a été immédiatement reçue.
Compte tenu de ces limitations, le ministère des Finances du pays a annoncé fin octobre l'introduction d'une nouvelle législation d'ici le printemps 2026.
"La fraude et la criminalité financière évoluent rapidement, et notre réponse doit en faire autant", a déclaré François-Philippe Champagne, ministre des Finances et du Revenu national, le 20 octobre, lors de l'annonce de la nouvelle loi. "Qu'il s'agisse de lancer une nouvelle Stratégie fédérale antifraude, d'établir une Agence de lutte contre les crimes financiers dédiée ou de lutter contre les abus économiques, notre gouvernement s'engage à protéger la sécurité financière de chaque Canadien."
Pendant ce temps, l'unité de renseignement financier du Canada, FINTRAC, applique activement les lois anti-blanchiment d'argent, infligeant à l'échange de crypto basé aux Seychelles Peken Global Ltd., opérant sous le nom de KuCoin, une amende de plus de 19,5 millions de dollars pour ne pas s'être enregistré comme entreprise de services monétaires étrangère dans le pays.
Source: https://www.coindesk.com/policy/2025/12/08/40-of-canadian-crypto-users-flagged-for-tax-evasion-risk-canadian-tax-authority-reveals


